L’indice du dollar américain (DXY) se négocie sous le niveau de 98,00 vendredi, sous la pression des attentes croissantes d’une nouvelle baisse des taux par la Réserve fédérale (Fed) et des inquiétudes persistantes concernant la fermeture du gouvernement américain. Lors des premières heures de la session européenne, l’indice a tourné autour de 97,90 après des gains modestes lors de la séance précédente. Les investisseurs attendent maintenant la publication des indices PMI des services ISM des États-Unis et du PMI final des services S&P Global plus tard dans la journée.
Les attentes de baisse des taux pèsent sur le dollar
Le dollar a eu du mal à maintenir son élan, les données plus faibles du marché du travail américain renforçant l’argument en faveur d’un assouplissement monétaire. Selon l’outil CME FedWatch, les marchés anticipent une probabilité de 97 % d’une baisse des taux en octobre et de 91 % pour un autre mouvement en décembre. Ce changement dans les attentes a limité le potentiel de hausse du dollar malgré un environnement globalement prudent en matière de risque.
La fermeture du gouvernement prolonge l’incertitude sur les marchés
Le dollar est également sous pression en raison de la fermeture prolongée du gouvernement, qui devrait se poursuivre la semaine prochaine. Les démocrates du Sénat devraient une nouvelle fois rejeter un projet de financement à court terme dirigé par les républicains, tandis que le Sénat restera probablement en dehors de session pendant le week-end. Cette fermeture partielle soulève des inquiétudes quant aux retards dans la publication d’indicateurs macroéconomiques cruciaux, y compris le rapport sur les emplois non agricoles (NFP) de septembre.
L’administration Trump envisage des remboursements aux contribuables
Dans le contexte politique, le président Donald Trump a déclaré jeudi que son administration envisageait d’émettre des chèques de remboursement d’un montant de 1 000 à 2 000 USD pour les contribuables. La proposition serait financée par les recettes douanières, que Trump a affirmé pouvoir générer jusqu’à 1 000 milliards de dollars par an. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a présenté une perspective plus prudente, prévoyant des recettes supérieures à 500 milliards de dollars.