L’euro est resté stable face au franc suisse vendredi, soutenu par des données d’activité économique dans la zone euro supérieures aux attentes. Au moment de la rédaction, EUR/CHF se négociait autour de 0,9243, se redressant légèrement après un plus bas de 11 mois près de 0,9205 atteint plus tôt dans la semaine.
L’activité de la zone euro atteint un plus haut de 17 mois
Le dernier rapport HCOB Flash Eurozone Purchasing Managers’ Index (PMI) offre des perspectives plus positives pour l’économie de la région au début du quatrième trimestre. L’indice PMI composite est passé à 52,2 en octobre contre 51,2 en septembre, atteignant un plus haut de 17 mois et prolongeant sa série au-dessus du seuil de croissance de 50,0 pendant dix mois consécutifs.
La croissance a été portée par le secteur des services, qui a enregistré sa plus forte expansion depuis août 2024, tandis que la production manufacturière a augmenté pour le huitième mois consécutif. Les nouvelles commandes ont progressé au rythme le plus élevé depuis deux ans et demi, incitant les entreprises à accroître leurs recrutements après un léger ralentissement en septembre.
L’Allemagne, la plus grande économie de la zone euro, a vu son élan s’accélérer davantage. Son PMI composite a bondi à 53,8 contre 52,0 — le plus haut depuis 29 mois — soutenu par un solide rebond des services et une légère reprise de la production manufacturière.
En revanche, l’économie française continue de peiner. Le PMI composite français est resté sous le seuil de 50,0 pour le quatorzième mois consécutif, signalant une contraction alors que la demande faible et l’incertitude politique pèsent sur la confiance des entreprises.
Les économistes ont noté que la performance lente de la France continue de freiner la reprise globale de la zone euro, limitant le rythme de croissance malgré la force de l’Allemagne.
La BNS maintient une position accommodante face aux risques de croissance
En Suisse, le compte rendu de la réunion de politique monétaire de septembre de la Banque nationale suisse (BNS), publié jeudi, a confirmé la décision de maintenir les taux d’intérêt inchangés à 0%, conservant une position accommodante.
Les décideurs ont reconnu que les nouveaux tarifs américains sur les exportations suisses pèsent sur les perspectives et pourraient pousser la croissance du PIB en dessous de 1 % en 2026.
Alors que l’inflation est redevenue positive, la BNS s’attend à ce que les pressions sur les prix restent dans sa fourchette de stabilité au cours des trois prochaines années. Les responsables ont réitéré leur disposition à intervenir sur le marché des changes si nécessaire pour limiter une force excessive du franc. La banque centrale a souligné que les conditions monétaires globales restent expansionnistes, continuant de soutenir l’activité intérieure malgré des vents contraires externes persistants.