Les analystes de Commerzbank, Barbara Lambrecht et Carsten Fritsch, rapportent que la courbe à terme du Brent s’est aplatie temporairement en raison des pressions d’excédent d’offre sur le marché pétrolier.
Le backwardation, qui était prononcé il y a seulement un mois, s’est nettement atténué pour les contrats Brent à court terme, reflétant la volatilité récente des conditions d’approvisionnement et de prix.
Contango à court terme observé alors que les prix du Brent augmentent
Pendant une courte période, le contrat Brent à six mois s’est négocié au-dessus du contrat du mois en cours, entrant en territoire de contango.
Cependant, avec la reprise des prix du pétrole, le backwardation à l’avant de la courbe s’est renforcé à nouveau. Le contrat à terme Brent suivant se négocie maintenant à environ 2 $ au-dessus du contrat à six mois, rétablissant presque la prime observée il y a un mois. Les analystes attribuent ce changement à des réductions potentielles de l’approvisionnement en pétrole russe dues aux sanctions américaines.
Le marché du gazole montre des signes de tension
Le marché du gazole a également connu un aplatissement temporaire du backwardation, bien qu’il ne soit pas passé en contango.
Les approvisionnements russes en diesel, limités et aggravés par les attaques de drones ukrainiens sur les raffineries, ont restreint la disponibilité du diesel en Europe.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les exportations russes de gazole sont tombées à 720 000 barils par jour en septembre, contre 800 000 barils en août et 840 000 barils par jour en septembre 2024.
Depuis le 1er octobre, une interdiction d’exportation pour les revendeurs a encore resserré le marché. L’offre limitée, combinée à la hausse des prix du Brent, a fait grimper le prix du gazole au-dessus de 700 $ la tonne, tandis que l’écart de prix du gazole (crack spread) s’est élargi à 27 $ par baril, reflétant une demande robuste par rapport à l’offre limitée.