S&P 500 sur le point d’enregistrer sa meilleure performance depuis mars 2022, malgré les tensions tarifaires
Le marché boursier américain traverse une période complexe marquée par des défis économiques et commerciaux, mais les investisseurs de Wall Street restent prudemment optimistes. L’indice S&P 500 est en route pour enregistrer sa meilleure performance sur six jours depuis mars 2022, avec une hausse de 7,5 % sur cette période. Les investisseurs parient sur la résilience des entreprises américaines face à un ralentissement économique et aux perturbations causées par les tarifs douaniers.
Wall Street face à des signaux contradictoires
Malgré des données décevantes sur la confiance des consommateurs et l’emploi, Wall Street continue de se redresser, affichant des résultats impressionnants après ses pertes précédentes. En particulier, la performance du S&P 500 récemment a attiré l’attention, compte tenu des préoccupations suscitées par les tensions tarifaires et le ralentissement économique mondial. Bien que certaines grandes entreprises aient révisé leurs prévisions de bénéfices en raison des incertitudes liées à la guerre commerciale menée par le président Trump, une grande partie du marché reste optimiste quant à un rebond à court terme.
Les investisseurs semblent de plus en plus convaincus que, même si les bénéfices des entreprises restent sous pression à court terme, l’économie américaine continuera à rebondir, comme cela a été le cas par le passé. De plus, de nombreux analystes se concentrent sur la probabilité d’une réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale, ce qui pourrait offrir un soutien contre une éventuelle récession.
L’impact des tarifs et les stratégies de Trump
Au cœur des préoccupations du marché, on trouve les politiques commerciales du président Trump, en particulier les tarifs douaniers sur les biens importés. Ces tarifs ont exercé une pression considérable sur les entreprises américaines, notamment dans les secteurs automobile et technologique. Cependant, Trump cherche à atténuer les impacts économiques de ses mesures tarifaires et devrait signer un décret visant à alléger les effets des tarifs sur l’industrie automobile. Ce décret devrait empêcher l’accumulation de droits de douane supplémentaires sur les véhicules étrangers et réduire les taxes sur les pièces détachées utilisées pour fabriquer des voitures aux États-Unis.
Malgré les tensions commerciales persistantes, de nombreux experts du marché estiment que le « put Trump » – un terme qui désigne la croyance que le gouvernement américain interviendra pour soutenir le marché – reste un facteur stabilisateur pour les actions. Les investisseurs se tournent également vers le « put de la Fed », ce qui signifie que la Réserve fédérale prendra probablement des mesures pour éviter une récession, renforçant ainsi l’argument en faveur des investissements risqués.
Le ralentissement économique et les inquiétudes liées au déficit commercial
Bien que le S&P 500 affiche une tendance haussière, la situation économique globale reste incertaine. Au début de l’année 2025, l’économie américaine a montré des signes de ralentissement, avec une baisse de la consommation et une aggravation du déficit commercial, partiellement en raison d’une augmentation des importations dues aux tarifs. Le ralentissement économique semble exercer une pression considérable sur les décisions des entreprises, qui se voient obligées de s’adapter à la nouvelle réalité. Cependant, certains analystes estiment que le pire est passé et que la reprise a déjà commencé.
Résultats des entreprises : des prévisions mixtes en pleine guerre commerciale
Dans le secteur des entreprises, l’incertitude causée par les tarifs a conduit certaines sociétés à revoir leurs prévisions financières pour l’année en cours. Par exemple, Amazon a annoncé qu’elle ne ferait pas apparaître l’impact des tarifs américains sur les prix de ses produits après que la Maison Blanche ait critiqué cette décision. Par ailleurs, Apple prévoit de transférer une partie de sa production aux États-Unis pour réduire les coûts liés aux tarifs. Cependant, d’autres entreprises ne sont pas aussi optimistes. Honeywell a relevé ses prévisions de bénéfices pour l’année, tandis que General Motors et JetBlue Airways ont annulé leurs prévisions en raison de l’incertitude qui plane sur la situation actuelle.
L’une des annonces les plus notables provient de United Parcel Service (UPS), qui prévoit de supprimer 20 000 postes et de fermer plusieurs sites à travers le pays pour optimiser ses opérations face à des difficultés économiques croissantes.
Conclusion