Le Commissaire européen au commerce, Maroš Šefčovič, a déclaré que Bruxelles prévoit d’augmenter ses achats de biens en provenance des États-Unis de 50 milliards d’euros afin de résoudre les problèmes commerciaux avec Washington. Il a également mentionné que des progrès ont été réalisés vers la conclusion d’un accord.
Augmentation des achats de biens américains de 50 milliards d’euros
Le 1er mai 2025, Maroš Šefčovič, le Commissaire européen au commerce, a déclaré dans une interview au Financial Times que l’UE prévoit d’augmenter ses achats de biens en provenance des États-Unis de 50 milliards d’euros (soit environ 56,46 milliards de dollars). Cette démarche est perçue comme une solution aux problèmes commerciaux existants entre les deux parties. Selon Šefčovič, l’objectif principal de cette proposition est de réduire le déficit commercial et d’établir une relation commerciale plus équilibrée. Cette offre reflète également les efforts continus de l’UE pour renforcer ses liens économiques avec les États-Unis et aligner ses intérêts avec ceux de l’Amérique.
Mécontentement concernant les tarifs de 10% des États-Unis
Šefčovič a également souligné que l’Union Européenne ne souhaite pas que les États-Unis maintiennent leurs tarifs de 10% sur les produits européens. Ces tarifs ont été imposés par Washington pour résoudre le déficit commercial avec l’UE et concernent des produits tels que les automobiles, l’acier, l’aluminium et d’autres biens industriels. Ces mesures tarifaires ont gravement affecté les relations commerciales entre les deux parties, provoquant des tensions dans les négociations commerciales. Le Commissaire européen au commerce estime que ces politiques commerciales américaines ne résolvent pas les problèmes économiques et qu’elles pourraient affaiblir les relations commerciales à long terme entre les deux côtés.
Réponse de l’UE aux tarifs punitifs des États-Unis
En réponse aux tarifs imposés par les États-Unis, l’Union Européenne avait initialement prévu d’imposer des tarifs punitifs sur certains produits américains. Cependant, Bruxelles a décidé de suspendre temporairement ces plans et a proposé de supprimer les tarifs industriels des deux côtés. Cette offre est perçue comme un pas crucial pour faciliter les négociations et parvenir à un accord commercial plus global entre les deux parties. Šefčovič a déclaré : « Nous espérons qu’en réduisant les tarifs et en simplifiant les échanges, nous pourrons parvenir à un accord qui profite aux deux parties. »
Solutions proposées pour résoudre le déficit commercial
Šefčovič a expliqué que l’UE pourrait résoudre rapidement le déficit commercial de 50 milliards d’euros avec les États-Unis en augmentant les importations de gaz naturel liquéfié (GNL), de certains produits agricoles tels que le soja, et d’autres biens stratégiques. Ces propositions, en particulier dans le secteur de l’énergie, pourraient offrir une opportunité de renforcer la coopération commerciale et de réduire la dépendance de l’Europe vis-à-vis des autres sources d’énergie. De plus, l’augmentation des importations de produits agricoles en provenance des États-Unis pourrait profiter au secteur agricole américain tout en répondant aux besoins du marché européen.
Difficultés et complexités dans la conclusion d’un accord commercial avec les États-Unis
Cependant, Šefčovič a averti qu’il serait « très difficile » d’atteindre un accord commercial qui soit « clairement bon et acceptable pour nos États membres et notre Parlement européen ». Il a expliqué que tout accord commercial doit être conforme aux perspectives et aux exigences des États membres de l’UE, ce qui pourrait compliquer davantage le processus de négociation. Selon Šefčovič, l’UE fait face à des défis qui devront être résolus lors des négociations finales, mais heureusement, des progrès ont été réalisés dans ce domaine.
Coopération avec les États-Unis pour résoudre les défis mondiaux
Šefčovič a également mentionné que l’UE est prête à coopérer avec les États-Unis pour atténuer l’impact de l’augmentation des exportations de la Chine, ce qui pourrait constituer un argument supplémentaire pour un accord commercial plus large. Cette coopération pourrait s’étendre à des domaines tels que la gestion des questions d’importation et d’exportation, les déséquilibres commerciaux et même la lutte contre des crises mondiales telles que le changement climatique et les menaces à la sécurité. L’UE estime que travailler avec les États-Unis dans ce domaine pourrait ouvrir de nouvelles opportunités pour renforcer les économies des deux parties.
Conclusion : L’avenir des relations commerciales UE – États-Unis
En conclusion, Šefčovič a souligné que l’objectif de l’UE dans ces négociations est de parvenir à un accord commercial durable et équilibré qui bénéficie à tous les États membres. L’Union Européenne espère parvenir à un accord global qui ne profitera pas seulement aux deux parties, mais contribuera également à améliorer les relations commerciales mondiales. Cependant, atteindre un tel accord nécessitera du temps et des efforts continus, surtout dans un contexte économique et politique mondial en constante évolution.
