Les ventes au détail de mars dépassent les attentes, reflétant la bonne tenue des dépenses de consommation
Les ventes au détail pour le mois de mars ont dépassé les attentes, démontrant une activité de consommation robuste malgré une inflation en hausse. Le département du commerce a fait état d’une augmentation de 0,7 % des ventes au détail, supérieure à la hausse de 0,3 % prévue. Cette croissance s’est produite alors que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,4 %, ce qui indique que les consommateurs ont pu suivre le rythme de l’inflation, qui s’est élevée à 3,5 % en rythme annuel au cours du mois.
Si l’on exclut les recettes liées à l’automobile, les ventes au détail ont augmenté de 1,1 %, ce qui est bien supérieur à la progression de 0,5 % attendue. Le groupe de contrôle de base, un élément clé dans le calcul du PIB, a également connu une augmentation notable de 1,1 %.
La hausse des prix de l’essence a contribué à l’augmentation globale des ventes au détail, les ventes dans les stations-service ayant progressé de 2,1% au cours du mois. Les ventes en ligne ont notamment connu une hausse significative de 2,7 %, tandis que les détaillants divers ont enregistré une augmentation de 2,1 %.
Toutefois, certaines catégories ont vu leurs ventes diminuer, notamment les articles de sport, les passe-temps, les instruments de musique et les livres, qui ont enregistré une baisse de 1,8 %. En outre, les magasins de vêtements ont enregistré une baisse de 1,6%, et les magasins d’électronique et d’appareils ménagers une baisse de 1,2%.
Les données positives sur les ventes au détail ont soutenu les marchés boursiers à terme et entraîné une hausse des rendements des bons du Trésor. Malgré l’escalade des tensions au Moyen-Orient, les perspectives optimistes pour l’ouverture de Wall Street sont restées fortes.
La résistance des dépenses de consommation a été un facteur crucial dans le soutien de la croissance économique, les dépenses de consommation représentant près de 70 % de la production économique américaine. Les données reflètent l’importance de l’activité de consommation dans la croissance du produit intérieur brut.
Les inquiétudes du marché quant à la trajectoire de la politique monétaire se sont accrues, les responsables de la Réserve fédérale se montrant prudents quant à la réduction des taux d’intérêt dans un contexte de pressions inflationnistes. Les dépenses de consommation plus élevées que prévu pourraient retarder les baisses de taux potentielles, les prix du marché indiquant que la première baisse pourrait avoir lieu en septembre.
Outre le rapport sur les ventes au détail, l’indice Empire State Manufacturing a montré une amélioration en avril, même s’il reste en territoire de contraction. Les expéditions et les délais de livraison ont diminué, tandis que les prix payés ont augmenté.