Washington retire une partie de son personnel diplomatique d’Irak en raison des tensions croissantes avec l’Iran.
Face à l’escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran, le Département d’État américain a ordonné l’évacuation partielle de son personnel de l’ambassade à Bagdad. Cette décision intervient après les avertissements de Téhéran concernant de potentielles représailles militaires et l’annonce de l’expansion de ses activités nucléaires.
Retrait partiel du personnel à Bagdad
Jeudi, le Département d’État a annoncé que certains membres non essentiels du personnel diplomatique américain à Bagdad devaient quitter le pays. Cette décision repose sur une évaluation actualisée des risques sécuritaires liés aux menaces potentielles venant d’Iran.
Le communiqué précise que ce retrait a été ordonné « sur la base de notre dernière analyse de la situation régionale ». En parallèle, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a autorisé les familles des militaires américains stationnés au Moyen-Orient à quitter la région, selon un communiqué du Pentagone.
Restrictions supplémentaires en Israël
Des mesures de précaution ont également été imposées en Israël. Les employés du gouvernement américain et leurs familles n’ont plus le droit de se rendre en dehors des grandes villes telles que Tel-Aviv et Jérusalem, jusqu’à nouvel ordre.
Bien que les autorités n’aient pas mentionné de menace directe, ces décisions soulignent l’inquiétude croissante liée à l’évolution des relations américano-iraniennes, en particulier dans le contexte des négociations nucléaires.
Trump exprime ses doutes sur un accord nucléaire
Dans une interview accordée au New York Post, le président Donald Trump a exprimé son scepticisme quant aux chances de succès des pourparlers actuels avec l’Iran. Il a réaffirmé sa volonté d’aboutir à une solution diplomatique, tout en laissant la porte ouverte à une intervention militaire.
« Je souhaite toujours parvenir à un accord », a déclaré Trump. « Mais si Téhéran refuse de coopérer, nous agirons. »
Réaction ferme de l’Iran
En réponse, le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh, a déclaré : « J’espère sincèrement que les négociations aboutiront. Mais si un conflit nous est imposé, l’adversaire subira des pertes bien plus lourdes. »
Le même jour, l’Iran a lancé de nouveaux exercices militaires axés sur la surveillance des mouvements ennemis. Le chef des Gardiens de la Révolution islamique a affirmé que ses forces étaient « prêtes à tout scénario ».
Renforcement du programme nucléaire iranien
Téhéran a également annoncé la construction d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium, en réponse à une résolution récente de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui a officiellement réprimandé le régime. Cette décision pourrait compromettre davantage les pourparlers diplomatiques.
Réaction des marchés internationaux
Les marchés ont rapidement réagi à ces événements. Les prix du pétrole ont initialement grimpé après l’annonce du retrait des diplomates américains, mais ont ensuite baissé. Le Brent a chuté de 1,5 %, passant sous la barre des 69 dollars le baril. Malgré cela, les prix du pétrole sont en hausse d’environ 3,5 % cette semaine, témoignant de l’impact des tensions régionales.
Parallèlement, les bourses d’Israël et des pays du Golfe ont enregistré des baisses significatives jeudi.
Malgré les tensions, les négociations se poursuivent à Oman
En dépit de cette escalade, le sixième cycle des négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran devrait se tenir comme prévu dimanche à Oman. Le ministre omanais des Affaires étrangères a confirmé la tenue des discussions, affirmant que son pays continuait à jouer un rôle de médiateur entre les deux parties.