Les tensions entre l’Iran et Israël font bondir les prix du pétrole de 8 %, déclenchant une onde de choc sur les marchés énergétiques mondiaux.
Suite aux frappes aériennes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes, les prix mondiaux du pétrole ont fortement augmenté. Les analystes mettent en garde contre une volatilité accrue sur les marchés de l’énergie si les tensions persistent.
Hausse brutale des prix du pétrole suite à l’escalade militaire
Dans la matinée de vendredi, les marchés pétroliers mondiaux ont connu une hausse spectaculaire. Le baril de Brent a progressé de près de 6 %, frôlant les 74 dollars, tandis que le WTI a grimpé aux alentours de 73 dollars. Cette flambée est due aux frappes surprises d’Israël contre des sites militaires et nucléaires en Iran, relançant les craintes d’instabilité au Moyen-Orient.
Israël prêt à poursuivre les frappes « aussi longtemps que nécessaire »
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que son pays était prêt à continuer les frappes « aussi longtemps qu’il le faudra ». Selon les autorités israéliennes, cette opération visait à freiner les avancées du programme nucléaire iranien. Le porte-parole de Tsahal, le général de brigade Effie Defrin, a qualifié les frappes de « préventives et précises », affirmant que les services de renseignement avaient confirmé qu’Iran était « plus proche que jamais » d’acquérir l’arme nucléaire.
Riposte iranienne : attaque de drones en cours
En réponse, l’Iran a lancé plus de 100 drones en direction du territoire israélien. Un porte-parole militaire israélien a confirmé l’information, en soulignant que cette attaque pourrait précéder une offensive de missiles à plus grande échelle. Les analystes militaires estiment que le conflit pourrait rapidement s’étendre si d’autres pays comme le Liban, la Syrie ou même les États-Unis y sont entraînés.
Réaction américaine et tensions diplomatiques
Le président américain Donald Trump a exhorté l’Iran à revenir à la table des négociations pour éviter une escalade. « FAITES-LE, AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. De son côté, le secrétaire d’État Marco Rubio a affirmé que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans les frappes, tout en avertissant que toute menace contre les intérêts américains serait fermement contrée.
Le rôle de l’Iran dans l’OPEP et les préoccupations du marché
Troisième producteur de pétrole au sein de l’OPEP, l’Iran extrait plus de 3 millions de barils par jour. Rebecca Babin, analyste senior chez CIBC Private Wealth, a souligné que les exportations actuelles de l’Iran – estimées entre 1,6 et 1,8 million de barils par jour – pourraient chuter drastiquement en cas d’escalade ou si les infrastructures clés étaient visées. Une telle interruption pèserait lourdement sur l’équilibre du marché mondial.
Le détroit d’Ormuz : un point stratégique sous pression
Un autre point d’inquiétude majeur est le détroit d’Ormuz, un passage stratégique par lequel transitent près de 20 millions de barils de pétrole chaque jour. L’Iran a menacé à plusieurs reprises de bloquer cette voie en réaction aux pressions militaires. Ed Hirs, chercheur senior à l’Université de Houston, a déclaré que le conflit actuel pourrait entraîner un ralentissement temporaire du trafic pétrolier, aggravant les tensions sur la chaîne d’approvisionnement.
Perspectives : incertitude et volatilité
Les analystes internationaux préviennent que si le conflit s’étend à d’autres puissances régionales ou mondiales, le marché pétrolier pourrait être confronté à un choc majeur, avec une flambée inédite des prix et des pénuries d’approvisionnement. Les investisseurs surveillent de près l’évolution de la situation au Moyen-Orient, car toute escalade supplémentaire pourrait avoir un impact direct sur les prix du pétrole, l’inflation mondiale et la stabilité économique.
