Les marchés baissent tandis que les prix du pétrole s’envolent suite à l’attaque israélienne sur l’Iran, exacerbant les craintes d’un conflit majeur au Moyen-Orient.
Une frappe militaire préventive d’Israël sur des sites en Iran a provoqué une forte volatilité sur les marchés financiers mondiaux. Les principaux indices boursiers américains ont nettement reculé, tandis que les prix du pétrole et de l’or ont fortement augmenté — les investisseurs se préparant à une instabilité géopolitique accrue. Ce conflit pourrait modifier les tendances économiques globales et influencer la politique future des États-Unis.
Baisse des marchés boursiers face à la montée des tensions géopolitiques
Vendredi, les marchés boursiers américains ont enregistré des pertes significatives en raison de l’aggravation du conflit entre l’Iran et Israël. L’indice Dow Jones Industrial Average a chuté de 1,4 %, enregistrant sa plus forte baisse journalière depuis plusieurs semaines. Le S&P 500 a reculé de 0,8 %, tandis que le Nasdaq Composite, très axé sur la technologie, a perdu 0,9 %. Ce recul reflète l’inquiétude croissante des investisseurs quant aux risques géopolitiques et leurs répercussions potentielles sur l’économie mondiale.
Hausse spectaculaire des prix du pétrole et de l’or, refuges traditionnels
Le prix du pétrole Brent a bondi jusqu’à 13 % suite à l’annonce de la frappe israélienne sur l’Iran, troisième plus grand producteur de pétrole de l’OPEP. L’or a également progressé de plus de 1,5 %, stimulé par la demande accrue d’actifs refuges. Les investisseurs retirent des capitaux des actions pour les réallouer vers les matières premières, anticipant une possible escalade du conflit.
Réaction iranienne et craintes d’une escalade
L’Iran a qualifié cette opération d’« acte de guerre » dans une lettre officielle adressée à l’ONU. En réponse, Téhéran a lancé une attaque par drones sur le territoire israélien, ce que certains analystes perçoivent comme une préparation à une offensive militaire plus massive. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré que l’opération se poursuivrait « aussi longtemps qu’il le faudra » pour neutraliser la menace nucléaire.
Position des États-Unis : pas d’implication directe mais vigilance accrue
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a souligné que l’opération était une initiative unilatérale d’Israël, sans participation directe des États-Unis. Toutefois, il a averti que toute attaque iranienne contre des intérêts américains dans la région déclencherait une réponse ferme. Le président Donald Trump a appelé l’Iran à négocier sur son programme nucléaire, écrivant sur les réseaux sociaux : « FAITES-LE AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD. »
Dans une interview accordée au Wall Street Journal, Trump a ensuite affirmé que l’attaque pourrait être « excellente pour les marchés », car elle empêcherait l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, renforçant ainsi la sécurité mondiale.
Volatilité des cryptomonnaies et actifs alternatifs
Le Bitcoin, qui avait chuté durant la nuit, a partiellement rebondi pour se stabiliser autour de 105 000 dollars en milieu de journée vendredi. Les investisseurs diversifient leurs portefeuilles en se tournant vers les cryptomonnaies, l’or et le pétrole. La demande pour les obligations américaines d’État a également augmenté, témoignant d’un regain d’intérêt pour les valeurs refuges.
Amélioration du moral des consommateurs malgré la crise
Fait notable, la confiance des consommateurs américains s’est renforcée. Selon la dernière enquête de l’Université du Michigan, l’indice de confiance a atteint 60,5 en juin, contre 52,2 en mai, dépassant les attentes des économistes. Les anticipations d’inflation à un an ont chuté de 6,6 % à 5,1 %, tandis que celles à long terme ont baissé à 4,1 %.
Les experts attribuent cette amélioration à une certaine stabilisation de la politique intérieure, malgré l’incertitude internationale persistante.
Un avenir incertain pour les marchés
Malgré ces données internes positives, la pression sur les marchés mondiaux demeure. Les actions militaires en cours, les risques de perturbations dans l’approvisionnement énergétique et la menace d’une escalade prolongée au Moyen-Orient suscitent de vives inquiétudes parmi les investisseurs et les autorités de régulation.
Les analystes avertissent qu’un conflit prolongé pourrait lourdement peser sur les décisions des banques centrales, les marchés de l’énergie et les stratégies d’investissement globales dans les semaines à venir.
