La paire EUR/USD est en voie de terminer la semaine avec une baisse de 0,21%, mais reste au-dessus du niveau 1,16 pour la troisième séance consécutive. La paire reste limitée par de fortes résistances, les données américaines sur l’inflation plus faibles que prévu étant peu susceptibles de modifier la politique actuelle de la Réserve fédérale concernant des baisses de taux plus importantes.
L’euro soutenu par des PMI optimistes, mais l’avertissement de Moody’s sur la France limite les gains
Les données américaines sur l’inflation ont été légèrement inférieures aux attentes, offrant peu de soutien aux faucons de la Fed, bien que la croissance des prix reste bien au-dessus de l’objectif de 2% de la banque centrale. Plus tard, les PMI préliminaires d’octobre de S&P Global ont montré une solidité continue de l’économie américaine, avec une expansion dans les secteurs manufacturier et des services.
Pendant ce temps, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan a indiqué une légère baisse de la confiance dans le contexte d’une fermeture prolongée du gouvernement américain, les consommateurs s’attendant à ce que les pressions sur les prix persistent. Le dollar a réduit ses gains après que Bloomberg a rapporté que l’administration Trump avait lancé une enquête sur le respect par la Chine de l’accord commercial limité signé en 2020.
En Europe, les PMI Flash HCOB d’octobre ont montré une amélioration notable — le manufacturier est passé de 49,8 à 50,0 et les services de 51,3 à 52,6 — dépassant les prévisions et signalant un redressement de l’activité commerciale soutenue par la demande.
Cependant, le sentiment vis-à-vis de l’euro a été tempéré après que Moody’s a révisé les perspectives de la France à négatif tout en confirmant sa note Aa3, citant l’instabilité politique et les défis fiscaux comme obstacles potentiels.
Moteurs du marché quotidien : l’euro se stabilise malgré des PMI américains solides
L’indice du dollar américain (DXY) a légèrement augmenté de 0,03% à 98,94, limitant l’élan haussier de l’EUR/USD.
L’IPC américain a augmenté de 3,0 % en glissement annuel jusqu’en septembre, juste en dessous des attentes de 3,1 %, et légèrement au-dessus d’août à 2,9 %. L’IPC de base, hors alimentation et énergie, a également augmenté de 3,0 %, légèrement en baisse par rapport au mois précédent.
Les PMI flash d’octobre de S&P Global ont indiqué la deuxième croissance la plus rapide de l’activité commerciale américaine cette année, soutenue par des commandes nouvelles solides. Le PMI manufacturier a progressé à 52,2 contre 52,0 en septembre, tandis que le PMI des services est passé à 55,2 contre 54,2 — le plus haut niveau en trois mois, soulignant la résilience du secteur privé.
L’Université du Michigan a révisé son indice de confiance des consommateurs pour octobre à 53,6 contre 55,0 initialement, manquant les attentes. Les anticipations d’inflation ont légèrement diminué sur un horizon d’un an (4,6 % contre 4,7 %) mais augmenté sur cinq ans (3,9 % contre 3,7 %).
Les marchés s’attendent globalement à ce que la Fed réduise le taux d’intérêt de 25 points de base lors de sa prochaine réunion, portant le taux à 3,75 %–4,00 %, avec une autre action similaire prévue pour décembre.
Perspectives techniques : EUR/USD se consolide mais conserve un léger biais haussier
Le graphique technique de l’EUR/USD reste neutre avec une légère inclinaison haussière, la paire évoluant sous la confluence des moyennes mobiles simples à 20 et 100 jours à 1,1653 et 1,1658 respectivement. L’indice de force relative (RSI) est passé sous le point médian de 50, suggérant un affaiblissement de l’élan haussier.
Le premier support se situe à 1,1600, suivi de 1,1550 et 1,1500. Une cassure en dessous pourrait exposer le creux du cycle du 1er août près de 1,1391. À la hausse, la résistance correspond aux moyennes mobiles 20 et 100 jours, tandis qu’un mouvement soutenu au-dessus de 1,1700 ouvrirait la voie vers 1,1800 et le sommet du 1er juillet à 1,1830.