L’euro (EUR) a reculé face au franc suisse (CHF) lundi, mettant fin à une série de deux jours de gains, alors que l’élan s’est estompé au-dessus du niveau de 0,9400. Au début de la séance de New York, l’EUR/CHF se négociait autour de 0,9384, avec le franc renforcé par des données sur le marché du travail plus solides que prévu, soulignant la résilience de l’économie suisse.
Les dernières données du Bureau fédéral de la statistique suisse ont montré une augmentation de l’emploi total à 5,532 millions au deuxième trimestre, contre 5,512 millions au trimestre précédent, marquant une hausse annuelle de 0,6 %. Le rapport a mis en évidence des tendances d’embauche stables malgré les vents contraires mondiaux, bien que les données sur les offres d’emploi aient suggéré un affaiblissement de la demande dans les secteurs de l’informatique et de l’administration. Cependant, des secteurs tels que la santé et les services ont continué d’absorber la main-d’œuvre. Les résultats positifs ont soutenu la confiance dans le franc, offrant un vent favorable contre l’euro.
L’environnement commercial ajoute de la complexité
Sur le front de la politique commerciale, les États-Unis et l’Union européenne ont dévoilé la semaine dernière les détails d’un nouveau « cadre pour un commerce réciproque, équitable et équilibré. » Selon cet accord, Washington appliquera un tarif uniforme de 15 % sur la plupart des produits d’origine européenne, y compris les automobiles, une fois que Bruxelles mettra en place une législation pour réduire les barrières aux exportations industrielles et agricoles américaines.
De son côté, la Suisse s’efforce d’atténuer l’impact des tarifs douaniers américains plus élevés — actuellement fixés à 39 % — en préparant une proposition révisée visant à garantir un traitement égal. Le paquet devrait inclure des engagements accrus en matière de défense et un meilleur accès au marché de l’énergie pour les fournisseurs américains, dans le but de correspondre au niveau de tarif de 15 % appliqué à l’UE.
Données clés à surveiller
Les regards se tournent maintenant vers les prochaines publications des deux économies. En Suisse, l’enquête sur les attentes ZEW d’août est prévue pour mercredi, suivie des chiffres du PIB du deuxième trimestre jeudi, offrant une vue plus claire sur le dynamisme de la croissance intérieure.
Dans la zone euro, le calendrier de jeudi prévoit l’indicateur de sentiment économique d’août et le compte rendu des réunions de politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui pourraient tous deux fournir de nouveaux signaux sur la direction de la politique et le sentiment général des investisseurs.