L’EUR/USD se négocie avec un léger biais haussier vendredi, restant proche de 1,1745, alors que des données américaines plus faibles et l’incertitude politique persistante pèsent sur le dollar américain. La paire reste confinée dans la fourchette de cette semaine entre 1,1700 et 1,1750, gagnant environ 0,22 % sur la journée alors que les traders digèrent les derniers résultats PMI de la zone euro et des États-Unis pour déceler des signaux sur la dynamique de croissance et l’orientation de la politique monétaire.
Le dollar américain sous pression à cause de la fermeture et des données faibles sur les services
L’indice du dollar américain (DXY) se maintient autour de 97,75, légèrement au-dessus du plus bas hebdomadaire de 97,46, alors que la fermeture du gouvernement américain entre dans son troisième jour. Les inquiétudes concernant la stabilité fiscale et les perspectives de croissance à court terme ont freiné le sentiment, maintenant le billet vert sous pression.
Les données américaines publiées jeudi ont mis en évidence un ralentissement de l’activité dans les services et une demande de main-d’œuvre modérée. L’ISM Services PMI a chuté à 50 en septembre contre 52 en août, l’indice des nouvelles commandes tombant fortement à 50,4 contre 56. L’indice de l’emploi est resté en territoire contractuel à 47,2, pour le quatrième mois consécutif en dessous de 50, bien que légèrement meilleur que la lecture d’août de 46,5.
Pendant ce temps, le S&P Global Services PMI a légèrement reculé à 54,2 contre 54,5, tandis que le PMI composite est tombé à 53,9 contre 54,6. Les deux restent confortablement en territoire d’expansion mais signalent une perte progressive de dynamisme dans le secteur privé.
L’euro trouve un soutien grâce à de modestes gains PMI
Du côté européen, l’euro a bénéficié d’un soutien limité grâce à des chiffres PMI encourageants. Le PMI composite HCOB de la zone euro a légèrement augmenté à 51,2 en septembre contre 51,0 en août, son niveau le plus élevé depuis mai 2024 et conforme aux attentes. Le PMI des services est passé à 51,3 contre 50,5, légèrement en dessous des prévisions de 51,4 mais signalant néanmoins une résilience du secteur des services.
Le point sur les perspectives des banques centrales
En termes d’indications de politique, le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a mis en garde contre une dépendance excessive aux baisses de taux agressives, soulignant que « les deux volets du mandat de la Fed se détériorent ». Il a souligné que l’absence de statistiques officielles pendant la fermeture laisse les décideurs « plus aveugles » sur l’état de l’économie, mettant en évidence l’incertitude croissante des perspectives de la Fed.
Pendant ce temps, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a maintenu une position prudemment optimiste, notant dans une interview avec MTV Oy en Finlande que la zone euro a montré une résilience plus grande que prévu. Elle a insisté sur le fait que « nous ferons ce qu’il faut pour remplir le mandat » et a ajouté : « Nous sommes dans une bonne situation, et nous devons nous assurer d’y rester. »