L’ancien président américain Donald Trump a appelé Microsoft à renvoyer Lisa Monaco, sa présidente des affaires mondiales, invoquant des préoccupations de sécurité nationale liées à son rôle précédent dans l’administration Biden.
Dans un post sur Truth Social adressé à ses 10 millions de followers, Trump a décrit Monaco comme « une menace pour la sécurité nationale des États-Unis », faisant référence aux importants contrats fédéraux de Microsoft. Il a affirmé que Monaco avait été privée de ses habilitations de sécurité, interdite d’accès aux propriétés fédérales et coupée de l’accès aux renseignements de sécurité nationale.
Microsoft a refusé de commenter les propos de Trump. La société fournit des infrastructures cloud et des outils de productivité aux agences gouvernementales américaines et a récemment accepté de générer 3,1 milliards de dollars d’économies sur les services cloud fédéraux.
La nomination de Monaco et le contexte politique
Monaco, qui a précédemment été procureure générale adjointe sous la présidence de Joe Biden, a rejoint Microsoft en juillet en tant que présidente des affaires mondiales, selon son profil LinkedIn. La présentatrice de Fox Business Maria Bartiromo a mis en avant sa nomination sur les réseaux sociaux vendredi, partageant un article de la faculté de droit de l’Université de Chicago datant de son embauche.
Cette controverse survient alors que les relations de Microsoft avec le gouvernement font l’objet d’un examen accru. Jeudi, la société a annoncé qu’elle mettrait fin aux services de stockage cloud et d’IA pour une unité de l’armée israélienne après avoir enquêté sur des allégations selon lesquelles l’unité avait développé un système pour suivre les appels téléphoniques des Palestiniens.
Le timing politique
La demande de Trump intervient également après l’inculpation de l’ancien directeur du FBI James Comey, une affaire que Trump avait encouragé les procureurs à poursuivre. Il doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lundi, selon NBC News.
Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, faisait partie de plusieurs dirigeants technologiques ayant assisté à un dîner à la Maison-Blanche plus tôt ce mois-ci, soulignant les liens continus de l’entreprise avec les décideurs américains malgré l’attention politique désormais portée au rôle de Monaco.