La paire GBP/USD a légèrement repris du terrain lors des échanges asiatiques jeudi, atteignant environ 1,3460, alors que le dollar américain (USD) reculait face à la livre sterling (GBP). Les traders adoptent une position prudente avant les interventions des responsables de la Réserve fédérale (Fed), ainsi que la publication de données clés aux États-Unis, notamment l’estimation finale du PIB du deuxième trimestre, les commandes de biens durables et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage.
Les perspectives de la Fed restent incertaines
Le président de la Fed, Jerome Powell, a réitéré plus tôt cette semaine que les décideurs devaient équilibrer les pressions inflationnistes persistantes avec un marché du travail en affaiblissement lorsqu’ils envisagent les décisions futures sur les taux. Sa position prudente a tempéré les attentes d’un assouplissement agressif.
La présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly, a appuyé la nécessité de nouvelles baisses de taux, soulignant l’importance de restaurer la stabilité des prix et de soutenir l’emploi. En revanche, le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a mis en garde contre un engagement dans une série de baisses, reflétant les divisions au sein du comité.
Les marchés intègrent actuellement environ 43 points de base de relèvement supplémentaire au cours des deux dernières réunions de la Fed cette année, bien que les décideurs aient souligné que la trajectoire future dépendra des prochaines données sur l’inflation et le marché du travail.
Les fondamentaux britanniques restent fragiles
La livre sterling fait face à ses propres vents contraires alors que les préoccupations fiscales persistent au Royaume-Uni. L’emprunt net du secteur public a bondi à 18 milliards de livres en août, le niveau le plus élevé pour ce mois depuis cinq ans et bien au-dessus des prévisions consensuelles de 12,8 milliards de livres. Couplées à une série d’indicateurs économiques plus faibles, ces données soulignent les risques pesant sur les perspectives de croissance du Royaume-Uni et pourraient limiter le potentiel haussier du GBP/USD.