La paire EUR/GBP étend ses gains à environ 0,8735 lors des premières transactions européennes mardi, soutenue par une faiblesse générale de la livre sterling alors que les préoccupations budgétaires britanniques refont surface. Les traders se tournent désormais vers la publication des indices PMI préliminaires de septembre pour la zone euro et le Royaume-Uni, prévue plus tard dans la journée.
La hausse de l’emprunt au Royaume-Uni met la livre sous pression
De nouvelles données sur les finances publiques britanniques ont révélé que l’emprunt net du gouvernement a atteint 18 milliards de livres en août, soit le niveau le plus élevé pour ce mois depuis cinq ans et bien au-dessus des prévisions de 12,8 milliards de livres.
Cette forte augmentation de l’emprunt souligne les défis budgétaires croissants et accentue les inquiétudes quant à la soutenabilité de la dette britannique. Les analystes notent que cette détérioration de la discipline fiscale pourrait peser davantage sur la livre sterling, offrant ainsi un vent favorable à l’EUR/GBP.
Le sentiment de la zone euro offre un soutien modéré à l’euro
La monnaie unique a également trouvé un soutien grâce à des données sur la confiance des consommateurs supérieures aux attentes. La confiance des consommateurs dans la zone euro est passée à -14,9 en septembre, contre -15,5 en août, dépassant les prévisions de -15,3. Cette amélioration met en évidence la résilience du sentiment des ménages, offrant un léger soutien à l’euro avant la publication des PMI mardi.
Les risques géopolitiques freinent la progression de l’euro
Malgré l’amélioration des données, les tensions géopolitiques restent un frein potentiel à l’euro. Les frictions croissantes entre la Russie et l’Europe ont ravivé les inquiétudes concernant la sécurité et les risques liés à l’approvisionnement énergétique.
La chef de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, a déclaré que des avions militaires russes ont violé l’espace aérien européen à trois reprises en deux semaines, soulignant que les États membres de l’UE ont le droit de défendre leur souveraineté. Moscou a nié ces allégations, les qualifiant d’infondées et motivées politiquement, selon Reuters.