Le dollar australien (AUD) a été plus faible vendredi contre le dollar américain (USD), le couple AUD/USD enregistrant sa troisième séance consécutive de pertes. La paire est en passe d’afficher sa première baisse hebdomadaire en quatre semaines, la reprise du dollar américain après l’annonce de la Fed limitant la demande pour les devises sensibles au risque.
Au moment de la rédaction, l’AUD/USD se situe autour de 0,6597, son plus bas niveau depuis près de deux semaines, après avoir rebondi depuis le pic de mercredi—le plus haut depuis octobre 2024—atteint juste après l’annonce de la politique de la Réserve fédérale.
La Fed adopte une posture prudente et renforce le dollar américain
La Fed a abaissé le taux des fonds fédéraux de 25 points de base, le portant à une fourchette de 4,00 % à 4,25 %, conformément aux attentes du marché. Cependant, les propos du président de la Fed, Jerome Powell, après la réunion ont tempéré les espoirs d’une politique accommodante.
Il a décrit la baisse comme une mesure de « gestion des risques » pour soutenir un marché du travail en ralentissement et a souligné que la politique n’était « pas sur une trajectoire prédéterminée », renforçant ainsi une approche prudente, dépendante des données.
Pour alimenter le débat, le nouveau gouverneur de la Fed, Stephen Miran, a déclaré qu’il représentait le « point bas » dans les dernières projections de la Fed, plaidant pour des baisses plus profondes afin de protéger l’emploi. Il a soutenu qu’une réduction de 50 points de base n’aurait pas déstabilisé les marchés et a exhorté ses collègues à envisager un rythme plus rapide d’assouplissement.
Des données faibles sur l’emploi en Australie pèsent sur l’AUD
Les données nationales ont également pesé sur le dollar australien. Le rapport sur le marché du travail australien pour août a montré que l’emploi avait diminué de manière inattendue de 5,4 milliers, contre des prévisions de hausse de 22 milliers.
Les emplois à temps plein ont chuté de 40,9 milliers, partiellement compensés par une augmentation de 35,5 milliers de postes à temps partiel. Le taux de participation a reculé à 66,8 % contre 67,0 %, tandis que le taux de chômage est resté stable à 4,2 %.