Le dollar américain (USD) a légèrement reculé après le faible rapport sur les créations d’emplois non agricoles (NFP) publié vendredi, conservant un ton faible. Les 22 000 emplois créés en août sont bien en dessous des attentes, tandis que les révisions à la baisse des mois précédents ont fait passer la moyenne sur trois mois à seulement 29 000, en dessous du seuil estimé nécessaire pour maintenir le taux de chômage stable. Les données de juin ont été révisées à –13 000, marquant la première lecture négative depuis décembre 2020, selon les stratèges en FX de Scotiabank, Shaun Osborne et Eric Theoret.
Les attentes d’assouplissement de la Fed soutiennent le dollar
Les données de l’emploi faibles rendent très probable une réduction de taux de 25 points de base lors de la réunion du FOMC du 17 septembre. Les analystes notent que la lecture négative de juin soulève des inquiétudes quant à une éventuelle mesure d’assouplissement plus audacieuse de la Fed. Les swaps intègrent actuellement un risque d’assouplissement de 28 points de base pour la réunion de septembre et de 70 points de base d’ici décembre. La volatilité du dollar était visible vendredi, l’EUR dépassant brièvement la résistance majeure de consolidation autour de 1,17 et le DXY atteignant son niveau le plus bas depuis fin juillet, bien que la vente ne se soit pas prolongée de manière significative.
Les développements politiques incitent à la prudence
Alors que le dollar reste faible, les marchés pourraient rester stables avant la Fed. Les événements politiques influencent également la dynamique des devises : le yen japonais a sous-performé après la démission du Premier ministre Ishiba suite aux revers électoraux du LDP, le Premier ministre français Bayrou fait face à un vote de confiance, et le Premier ministre britannique Starmer a procédé à un important remaniement ministériel face aux défis du parti Reform de Farage. L’EUR et la GBP ont peu varié après un rebond depuis les creux matinaux, tandis que l’or a continué de progresser.
Perspectives techniques pour le DXY
Aucune donnée américaine ou canadienne significative n’est prévue aujourd’hui. Les prochaines publications de l’IPC et de l’IPP américaines pourraient avoir un impact limité. L’analyse technique montre que les risques à court terme pour le DXY restent orientés à la baisse. La résistance se situe dans la zone 97,75–98,00, avec un support clé entre 96,30 et 96,35. Les lectures intrajournalières et quotidiennes du DMI sont alignées avec la tendance baissière sur les graphiques hebdomadaires, indiquant une préférence pour réduire les gains de l’indice au-dessus de 98.