Bruxelles se dit prête à imposer des mesures de rétorsion si les négociations commerciales avec Washington échouent après l’instauration de nouvelles taxes sur l’acier.
Alors que les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne s’intensifient, la Commission européenne a déclaré être prête à adopter de nouvelles mesures de riposte si les discussions en cours avec Washington n’aboutissent pas à un accord équilibré.
🔷 L’UE avertit Washington : des représailles sont prêtes
La décision soudaine de l’administration Trump d’imposer une taxe de 50 % sur les importations d’acier a secoué les marchés mondiaux et fragilisé les négociations commerciales déjà délicates entre Bruxelles et Washington. En réponse, l’Union européenne a signalé sa volonté de riposter si un accord équitable ne peut être atteint.
🔷 Fin du gel tarifaire : des mesures prévues dès le 14 juillet
Lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill, a déclaré :
« Si nos négociations n’aboutissent pas à une solution équilibrée, l’UE est prête à intensifier ses travaux sur le plan défensif. »
Selon lui, la Commission finalise une liste élargie de contre-mesures, qui pourrait entrer en vigueur dès le 14 juillet — à l’expiration de la trêve tarifaire de 90 jours entre les deux puissances économiques.
🔷 Le retour de Trump, synonyme de protectionnisme agressif
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a adopté une politique commerciale particulièrement offensive, multipliant les annonces de nouvelles taxes, souvent suivies de retraits ou de modifications. La dernière en date — une taxe de 50 % sur l’acier — marque un tournant majeur dans cette stratégie.
🔷 Bruxelles privilégie encore le dialogue
Malgré cette escalade, la Commission européenne continue de miser sur la diplomatie. Bruxelles explore plusieurs options pour débloquer les discussions, notamment en augmentant les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) et de produits de défense en provenance des États-Unis, ainsi qu’en réduisant les droits de douane sur les voitures américaines.
🔷 L’UE refuse de céder sur la TVA et l’agriculture
Toutefois, l’UE se montre ferme sur certains sujets : elle refuse de supprimer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), assimilable à une taxe à la consommation, et n’est pas disposée à ouvrir davantage son marché au bœuf américain. Ces points demeurent des obstacles majeurs dans les pourparlers actuels.
🔷 Une proposition « zéro pour zéro » toujours sur la table
Bruxelles a proposé un accord « zéro pour zéro », consistant à supprimer réciproquement les droits de douane sur les biens industriels, y compris les automobiles. Bien que Donald Trump ait rejeté cette offre, les responsables européens assurent qu’elle reste valable et ouverte à discussion.
🔷 Une taxe sur l’acier aux répercussions économiques étendues
L’annonce d’une taxe de 50 % sur l’acier suscite des inquiétudes quant à une augmentation des prix dans plusieurs secteurs : automobile, électroménager, bâtiment, etc. Étant donné l’utilisation massive de l’acier dans l’emballage et la production, les consommateurs pourraient voir grimper les prix de nombreux produits courants, des boîtes de conserve aux appareils électroniques.
🔷 Vers une nouvelle guerre commerciale transatlantique ?
Les analystes économiques mettent en garde contre le risque d’une nouvelle guerre commerciale transatlantique si aucun compromis n’est trouvé. Au-delà des relations bilatérales, une telle escalade pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales, aggraver l’inflation, et affaiblir le pouvoir d’achat des ménages.
🔷 Une fenêtre de négociation qui se referme
Alors que la moitié de la trêve tarifaire est déjà écoulée, le temps presse pour trouver un terrain d’entente. Malgré les efforts de part et d’autre, les divergences profondes de position rendent le chemin vers un accord de plus en plus étroit.